Sur le banc de nos années passées là où réside l'instant en la mémoire
Nous y laissons des bribes d'accomplissements tout comme des regrets
Et quand lassé d'un coup le silence nous vide alors apparait notre histoire
Qu'en unique scribe du temps s'écrivent l'injonction de tout imparfait

L'arbre se dresse toujours ici devant la signalétique des mots dans l'écorce
De l'amour de jeunesse à la blessure de la perte des êtres si chers
A l'aiguille j'applique une compresse le rebours consume toute mes forces
L'herbe en faiblesse s'assure que demain ne sera qu'éternelle jachère

A ce siège taillaidé de toute part criblée de lacération tel un océan de ride
Les feuilles de l'automne déposent ainsi le poids de toutes ces saisons
L'oeil affaiblit la rose flétrit et emporte avec elle la folie et la raison
L'âge ne serait-il qu'un piège une pluie acide ou bien désert aride ?

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