Espoir et résistance

Dans le sombre hiver nous avons tracé des ruelles
Entre les noirs voiles des pénitences
Contre les murs nous avons brisé nos ailes
A l’ombre de nos lèvres nous étalons le silence

Que d’empruntes laissées par nos jambes usées
Dans le calvaire des maintes errances
Avec sur nos corps un manteau de chaleur tissé
Dans les saignées rouges de la résistance

Et ces lueurs glissantes ombrées
Devant nos yeux cernés débridés
Echappées des crépuscules de nos sens
Pour éclairer la route de clairvoyance

Sur les épines des bordures des sentes
On a laissé des écailles de la vie
Ces croûtes de blessures que ventent
Les brises sur la peau à la source de la sueur tarie

Que de saisons peintes de nos larmes
Avec le printemps aux robes déchirées
Fendues aux coups de lames
De ces vents sur les pétales des fleurs émiettées

Seuls nos cœur conservant toujours les onces
Des trésors dans nos tréfonds enfouis
Avec l’esprit puisant ses forces
Dans l’abysse intime du puits

Aux nuits nous avons arraché le voile
Et construis des navires avec nos idées
Sur l’océan des âges on rame
Sur les pages nous déchargeons nos pensées

Ami ! bien que les feuilles de l’arbre se fanent
Dans les déserts sous nos cris
La racine garde toujours son âme
Dans les crevasses survit

Dans la liberté nous aiguisons nos armes
Sous le vent que la solitude acclame
La plume trempée dans l’étui

rivedusoleil
17/4/2016

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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda

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