Petite enfant (chansonnette)

Une petite enfant,
Qui court à travers champ,
Libre comme le vent,
Bien avant l’ouragan.

Ça me laisse à penser,
En voyant son sourire,
A ces vertes années,
Qui ne cessent de partir.

Lorsque j’y réfléchi,
J’me dis : c‘est dommage,
De traverser la vie,
En pleurant ce bel âge.

Malgré la nostalgie,
Les souvenirs tenaces,
Je souris à cette vie,
Que j’aime et j’enlace.

Car je le sais très bien,
Le soleil présage,
Des jours plus incertains,
Et des nuits d’orage.

Mais avant qu’il vienne,
Déverser sur mon cœur,
Déjà trop lourd de peine,
Des larmes et des pleurs,

Je veux chanter ses mots,
Pour cette petite fille,
Qui sous son beau chapeau,
A les yeux qui brillent !

Une petite enfant,
Qui court à travers champ,
Libre comme le vent,
Bien avant l’ouragan.

Ça me laisse à rêver,
A un monde plus beau,
Où loin des détraqués,
Et très loin des drapeaux,

Nous vivrons plus heureux,
Comme un enfant qui court,
Avec dans les cheveux,
Le vent des beaux jours.

Loïk Perrin