Je vous aimais donc...
du haut de mes quinze ans..
vous n'étiez plus adolescent
je vous aimais donc...

Je guettais vos allées...
et surtout vos revenues..
vos retours dans ma rue..
de ma fenêtre je guettais...

Je passais des nuits...
à penser à l'amourette..
amoureuse la fillette...
mais connaissais l'insomnie..

Je voyais aussi vos amantes
ces filles presque des femmes
à votre bras pour moi quel drame
et la déception que cela enfante..

Je m'endormais finalement..
et le rêve de vierge naissait
un baiser de vous je sentais..
et l'hiver devenait printemps..

Je m'en allais à l'école..
avec dans le nez votre parfum..
de vous j'attendais la main
et ce matin un peu me désole..

Je ne vous vois plus...
mes quinze ans non plus..
juste le temps de vous aimer..
sans que vous ne le sachiez..

Je vous aimais donc..
du haut de mes quinze ans..
jamais vous n'en avez eu vent......
je vous aimais donc...

Isabelle le 2 avril 2016

----------------