Il n'y a pas de pause dans mes champs de misère
petite fille du soleil s'est éteinte dans la nuit
ombre d'elle même tel un robot qui erre
sans charme, ni éclat, plus rien ne l'éblouit

C'est une mer grisée au crépuscule
quand le trouble s'installe comme un épais brouillard
il y a bien longtemps qu'elle n'avance mais recule
plongée dans l'amer de tristesse, elle a l'art

Dans ses trop longs silences, ses soupirs s'exaltent
indécise sa sœur la ramène dans l'ombre
elle aimerait pourtant que le sombre fasse une halte
pour sortir une heure de ses maudits décombres

Or la crainte l'aborde car les pièges sont mortels
des bancales amours aux promesses des toujours
nulle aurore ne dissipe sa brume habituelle
dans l'obscur, cachée, elle appréhende le jour

Le cœur grêle ses sanglots dans le tremblant silence
elle attend que la nuit lui apporte repos
espérant que le songe lui mène délivrance
dans un rêve sans fin vers un monde nouveau

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C'est beau d'être seul(e).
Être seul(e)ne signifie pas être solitaire.
Cela signifie que l'esprit ne vit pas sous influence et qu'il n'est pas pollué
par la société.
[Jiddu Krishnamurti]