J'ai cru voir ton visage..
en ces miroirs sans âge
rendue à l'état d'esclavage
et toi pour tout paysage...

J'ai cru sentir tes mains
le froid au creux des reins
me glaçait ce que je voyais...
solitude au final se profilait

J'ai cru savoir l'avenir
sans même y réfléchir
mémoire d'amour morte
frappant encore à ma porte..

J'ai cru tout connaître..
certains jours de paraître
quelle idiote quelle niaise..
jeter mon passé aux fournaises..

Et le ciel m'en voulait surement..
quand l'orage en déchirement..
m'avouait toute sa colère....
mon péché à jamais chimère

Et le ciel m'en voulait surement..
quand bouillait mon rouge sang..
je croyais les choses établies..
je prenais presque tout pour acquis..

Eh bien que le ciel m'en veuille..
couchée là sur ce blanc seuil..
l'enfer me murmure qu'il est ici...
moi je sais qu'il existe un paradis....

Isabelle le 12 mars 2016

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