Les débiles sont lâchés, affublés de leur accoutrement barbare,
Ils vont ainsi errer, vagabonder, d’hectare en hectare,
Traquant chaque recoin de luzerne, les yeux hagards,
Meuglant à perdre haleine, sur une bande de bâtards.

Ils se concertent, tentent d’échanger des propos égrillards,
Pouffant comme des veaux atteints de méningite,
Ils déchargent leur fiel sur des gibiers licites.
Leur loisir nauséabond, s’entend pas vaux et par monts,

Il trouble la sérénité du valeureux bûcheron.
Enfin, ils aiguisent leurs dents cariées,
La miséreuse hase va bientôt être persécutée.
Mais quel bonheur pour elle, le débile est aviné,

Ses belles oreilles rousses bien dressées,
Dans sa course folle, lui font un magistral pied de nez.
Les bâtards accourent, semblant vraiment dépités,
Et l’on est gratifié d’un élégant: « Nom de dieu, c’est loupé »

Misère immonde que de voir des tarés, déambulant,
Nous expliquant avec force, qu’ils aiment marcher, en tuant.
Chasseurs, pseudo-chasseurs, tireurs de tout poil,
Sachez que la nature n’est pas un os à moëlle.

Laissez la vivre, respirer, tisser ses toiles.
Vous déranger les épeires, avec vos bottes crasseuses,
Posez votre fusil au râtelier, écouter plutôt une berceuse
Et…vous aurez tout loisir… pour curer vos dents creuses!




MG

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"il est conseillé de toujours répondre aux imbéciles par le silence"!