Ô ...mère courage....
J'étais petit, j'étais chétif, toujours agonisant,
Tu étais là , toutes les nuits, debout, me veillant,
Oubliant ta fatigue, demain, il y aura les travaux des champs
Et toujours, et encore, malgré les scènes réitérées,
Toute petite, tu te dressais, pour mieux nous protéger.
Oh mère, soit tranquillle, personne n'a rien oublié.
Alors plus grand, tu étais ma complice privilégiée.
Tu me demandais, si au bal, des filles j'avais dragué.
Et souviens-toi, tu me disais de me méfier des rousses,
Car, selon toi, elles avaient parfois...le feu aux trousses!
Te souviens-tu aussi, lorsque je prenais le car Palamour,
Tôt le matin, tu m'accompagnais et me glissais un billet « d'amour ».
Je me souviens, des années après, de ta phrase chaleureuse,
« Prends ce billet pour montrer que notre vie n'est pas miséreuse,
Tu boiras un verre avec tes copines, elles seront très heureuses ».
Oh mère, dans ton foyer doré, abandonnée,
On te le répète encore, personne n'a rien oublié.
Nous te rendons visite, au mieux de nos posssibilités,
Mais nous avons conscience, que tu as été profondément déracinée.
Pour toi, la vie qui mène à l'Eternel s'approche à grands pas,
Aucune inquiétude pour toi, ne doit germer, ça et là ,
Le paradis t'est promis, c'est justice, même...l'au delà !
Depuis elle est au paradis avec son fils dans le paradis blanc!
EM
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"il est conseillé de toujours répondre aux imbéciles par le silence"!