Le vent chante son refrain
Sur la campagne endormie ;
Tous les animaux se cachent
Dans leur maison toute en nature ;
Et moi qu’est-ce que je fais ici,
Comme un étranger chez les bêtes ?

Chantez, arbres et forêts,
Votre refrain de toujours !
Le vent pousse sa chanson
Dans ce bel endroit oublié
Mais de quoi sera fait demain
Dans l’incertitude qui vient ?

Des promeneurs dans les bois,
Comme tant d’autres dimanche.
Tout plein d’oiseaux dans les branches
Et des biches passent au loin.
Les voilà, une fois de plus,
Ces animaux venus d’ailleurs.

Un vent fou souffle en rafales
Sur le grand plateau glacé ;
Personne ne traîne ici
Dans cet endroit tout en froidure
Pourtant la foule, dans les villes,
Court dans les longs couloirs frileux.

Octobre vient d’arriver
Et les champignons sont là,
Saison toute en renouveau
Après les rayons d’or brûlants ;
Certains se désolent déjà
Quand d’autres y voient le bonheur.