A battre le pavé
Tel un dépenaillé
Il morfle le pauvre mioche
Pieds nus dans ses baskets

Pas de réel contraste
Avec l’éclat du néon
Où sa peau diaphane
Est jetée en pâture

Dans cette avenue rupine
Où scintille le paraître
Malhabilement il tend
Sa main telle une sébile

Solitaire et misérable
A ravaler ses regrets
Dans la gorge de l’amer
Le voilà dégoûté

Avec ses yeux fiévreux
Lui mangeant le visage
Certains le regardent
D’autres se détournent

La misère est gênante
Quand en pleine face jette
A vous rendre coupable
Votre propre impuissance

Alors vos yeux lui parlent
Une tendre caresse
Un sourire en fossette
Vous lui tendez la main

Et sa face s’illumine
Sous des mèches rebelles
Deux pupilles narquoises
Brillent et vous remercient.



Michèle G.
Copyright
4 février 2016

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La vie est belle il faut savoir l'apprécier.