Quand Oasis est née je n’écrivais encore
Poésie ne vivait qu’en mes songes d’alors
Lesquels s’émerveillaient dans des musiques tristes
Et parmi tant de choeurs j’enviais les solistes.

Mais l’idée de me voir au centre d’une piste
Sous les yeux aiguisés de poètes, d’artistes,
Me semblait irréelle. Insurmontable affaire
Qu’être nu et d’oser dévoiler sa misère.

Boitillant et n’ayant de signature aucune
Je n'avais d'encrier que mon lac à lacunes
Et d’horreurs en erreurs, mes pieds gonflés d’ampoules
J’empruntais le chemin qui rapproche les foules.

Comme est celui qui rêve d’ors et puis s’endort
J’espérais dans ma lune accoster près d’un port
Où chaque mot que joue la mer fut à ma plume
L’immense ciel quand les étoiles s’y allument.

Je voguais sur le web au hasard de ses pages
Quand j’ai vu Oasis me sourire au visage
J’ai su dès cet instant reconnaître l’école
Qui permet à chacun de nourrir son envol.

J’ai rejoint la maison qui transforme les coeurs
En d’éternelles fleurs, en nectars, en liqueurs
Puisse-t-elle à jamais héberger les auteurs
Fous d’azur, s’enroulant d’étonnantes hauteurs.

M.H.
03/01/2016.

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Méfiez vous des apparences