Lorsque je serais loin de vous
imaginez moi toute souriante
libérée .. mais pas de vous...
la fin est toujours troublante....

Lorsque chemin de croix fini...
mes bras blanc lait croisés...
sur les seins comme déposés..
à vous je suis pour l'infini...

Lorsque mes yeux seront clos..
mon ventre maternel à jamais
mes entrailles le fruit ont donné..
elle a eu raison de moi la faux !

Lorsque ma voix sera soupir..
dernier souffle avant le départ..
sur mon visage sans fard..
scarifiez moi cet ultime sourire..

Lorsque mes cheveux tous blancs..
s'éparpilleront sur l'oreiller de satin
comme un vieil ange en son écrin...
exsangue mais en paix mes enfants..

Lorsque mon funéraire poème...
sera lu, je serais la défunte...
la mort bien sûr je l'ai crainte...
dès l'eau bénite de mon baptême...

Lorsque la vie m'aura quitté...
la vôtre continuez.. et songez..
ces lèvres à présent décolorées..
ont donné tant de rouges baisers...

Isabelle le 19 décembre 2015

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