Horizon inhumain et éternelle splendeur de notre haine;
Tombeau de glaives brisés comme l'est leurs jeunesses
Éclaboussés par leurs sangs, les guerriers s'achèvent
Cliquetis d'enfer, pauvres enfants, leurs armes vagissent.

Par la fureur des hommes et la dague meurtrière,
L'amour ulcéré engendre la douleur de leurs mères,
Le gouffre s'ouvre à la lueur de l'air qu'éclabousse
Leurs dents et ongles des lambeaux de chair qui lacèrent .

L'ébauche lente de la mélancolique agonie qui les entourent
Horribles infections suppurant, la gangrène qui les gagnent ,
Les charniers se remplissent, se décomposent leurs squelettes
Sans stèle érigée pour se rappeler qu'ici gît notre progéniture.

Et cette incessante ode tourne, tourne dans leurs têtes
Allons Enfants abreuver les sillons de leurs sangs impurs
Elle reste comme inachevée cette tragédie du poète
Guerre pour la Paix, mourir pour vivre, pas si sur.

----------------