Ton ombre


Ton ombre étalée sur les routes de mes errances
En ces chaleurs dans le désert des sentences
Je marche le corps sur les sables ardents chancelant
Avec les chants des cigales effaçant sur les dunes mes silences

J’ai calqué l’amour sur les pierres de faïences
Taillées par les mains chaudes des siroccos
Sur les faces mon âme envoûtée sculpte
Des oasis pour les yeux avec les mots

Je trimbale un fardeau de rouges tessons
Sans que je sente les aiguillons perçant ma peau
Ton ombre toujours sur mon corps planant
Dresse son armure contre les lances et les maux

Tu as fais de mon être un rêveur
Troubadour dans l’univers de l’harmonie
Apollon règne sur l'empire comme tuteur
Avec Orphée au royaume de la poésie