Le vieux clown s'est évanoui hier matin très tôt
Il n'a pas tiré sa révérence, aucun calicot.
Il s'en est allé cahin-caha sans crier gare
Avec son gros nez rouge comme seul avatar

Il n'emporte avec lui que les rires des enfants
Et les regards émerveillés de ces êtres innocents.
Maxou, sous l'égide du grand châpiteau Pinder
Avait tracé sa route depuis déjà de longs hivers.

De ville et ville et à chaque représentation
Son amour immense des enfants était passion.
L'attente, les coulisses, pour lui vraiment un calvaire
Faisaient place à l'extravagance des jeux de lumière

Mais l'ignoble maladie l'a brusquement envahi
D'une très grande reconnaissance, la Direction l'a éconduit.
Et désormais le clown est mort de tristesse
Il désire pouvoir encore exhiber ses prouesses.

Du fond de lui-même, il espère encore pouvoir apporter
Ces mirifiques étincelles qu'il faisait si bien germer
Maxou ne s'imagine plus le demain, mais le hier
Il finira sa carrière de pitre chez les Althzeimer.


MG