Que j'ai le coeur lourd et las !
j'irai vers demain bien incertain
le présent n'est plus très câlin...
la naïve que j'étais fait profil bas..

Tempête de vent ce matin..
sous sa camisole devient fou..
il souffle sur moi et sur tout..
doucement l'automne s'éteint...

Tapis de feuilles mortes jaunes
trottoirs et routes s'emmitouflent
mes deux pieds dans les pantoufles
dans un silence mortifère et aphone..

Toute la nuit les toits ont tremblé..
les fenêtres bien fermées ont combattu
résister à cette colère des cieux déçus..
du courage de la force il fallait trouver...

Tant pis si je ne peux rien retenir..
mais l'envie de vivre l'Eden d'un rêve
d'en faire une réalité une douce trêve
j'ai peur du monde et d'encore souffrir...

Téméraire est Dieu face à l'absurde..
j'entends sa voix comme un murmure
les prières se lamentent sur mes murs
un sens à la vie quand tout est si rude...

L'enfer est donc ici ! dans le moindre recoin...
pas de fusil, plus de fleur à mettre au bout..
il fait tempête désertons ce monde de fous..
la guerre est partout.. le paradis est bien loin..

Très fort souffle le vent ce matin..
la nuit fut venteuse le jour tout pareil..
tout se défait et je crains pour le ciel...
souffle un vent de folie, où est le divin ?

Tragédie humaine l'oeil sombre et la cerne..
je veux des couleurs dans tout ce gris...
mais pas à n'importe quel prix...
du bleu blanc rouge..mais pas en berne...



Isabelle le 15 novembre 2015...

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