Et voici revenues les teintes de l’automne.
Les feuilles fatiguées, dans le froid du matin,
Que premières gelées recouvrent de satin,
Mettent livrées de mort en couleurs qui foisonnent.
Sous un ciel pur et froid, une cloche résonne,
Sonnant la fin des jeux pour les gentils lutins,
Avant qu’un ciel trop gris ou un vent tourmentin,
Dans les rets du sommeil la nature emprisonne.
Aux ors et aux feux clairs des feuilles en atours,
Mon cœur espère en la tendresse un petit tour,
Qui viendrait éclairer ma vie quelques instants.
Mais pourquoi donc rêver? L’hiver en devenir
Efface l’encre bleue des rêves exaltants.
Le bonheur s’est enfui pour ne plus revenir.
Le 1er octobre 2015
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Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)