la boîte à mots,

J’ai trouvé dans un jardin imaginaire,
une vieille boite en bois d’ébène,
cachée sous les racines d’un chêne,
rongée par le vent et ses prières

Enlevé le tissus qui l’avait recouvert,
des complaintes du temps qui se déchaine,
déverrouillée la serrure, ôtées les chaines,,
ouverte la boite aux confessions épistolaires...

Elle détenait des secrets de l’âme,
des amours clandestins, des passions frivoles,
lettres jaunies aux tendres paraboles ,
écrits à l’encre d'un cœur qui s’enflamme...

Séquestrés les alexandrins, rimes et vers,
moisis des années passées sous ce chêne,
les voyelles ne ressentaient plus que haine,
les consonnes étaient rage et colère…

J'ai eu peur, des ombres aux sentiments amers,
refermant la boite à mots, avec peine,
les silences et aussi l’oubli, ces tristes rengaines,
resteraient dissimulés à jamais, deux pieds sous terre...