la dame de la lagune

J’ai croisé dans l’azur de son regard,
une lumière étrange aux reflets d’or,
un soleil, des comètes ,un météore,
et des planètes d’amour qui s’égarent…

Elle volait sur l’onde du soir
sur les reflets délicats de la lune
je lisais la mélancolie sans espoir,
dans les lignes,rides de son infortune...

Planant du haut d’images en miroir,
au dessus de la triste et morne lagune
son visage se gravait dans ma mémoire,
tout comme sa longue chevelure brune

Elle chantait une litanie sans espoir
les larmes d’une nostalgie importune,
et des étoiles filantes dans ses yeux noirs
glissaient translucides dans l'ombre nocturne

Elle psalmodiait des amours sans histoires,
des paraboles qui s’enfonçaient dans la brume,
ces mots tendres dans le brouillard,
s’évanouissaient dans le silence des amertumes

Elle a disparu au dessus d’un saule pleurnichard,
en une rime qu’aurait reniée ma plume,
survolant un peuplier dans l’horizon blafard,
elle laissait sa marque en lettres d’écume

J’ai vu s'envoler les sourires des arbres hagards,
un ange déchu aux regrets qui dévorent,
s’évaporait dans l’ambre d'un songe divinatoire,
son éternité, durerait bien au-delà de ma mort…