La fée aux papillons


Au coeur de la verte prairie sauvage,
Quand la nuit noire se fait sage,
Et que nul désordre ne vient troubler,
Le souffle joyeux d'une cascade disciplinée,
On chuchote à mi-mots, qu'une fée papillon,
Jusqu'à l'aurore, dans un tourbillon,
D'ailes et de fleurs, danse à l'infini...

Sous les racines d'or d'un vieux chêne,
Quand le brunâtre humus écoute les peines,
Et que les chemins d'eau transmettent,
Les émotions tristes d'une alouette,
On raconte à mi-voix, qu'une fée papillon,
Jusqu'au centre de la Terre, comme un oisillon,
Ouvre la danse de l'Amour infini...

Dans le miel de cette contrée lointaine,
Quand l'étranger boit à la fontaine,
Et que la source de vérité jaillit,
En gouttes sucrées de poésie,
On murmure à mi-vers, qu'une fée papillon,
Jusqu'à épuisement, butine le nectar vermillon,
D'une danse éphémère et infinie...