En lisant le recueil

J'entends le bruit du vent mais ce n'est pas le vent.
J'entends comme un murmure au dos de cette page
On dirait un chagrin qui sanglote, attend
Que d'un doigt se libère une feuille d'orage.

Je demeure un instant entre trente et quarante,
Entre ces numéros les mots ont l'air heureux.
Je vais rester ici, je m'installe, contente,
L'auteur, lui, voudrait bien que j'avance un peu.

Pourquoi a-t-il fallu, je l'avais oublié !
Ce passage orageux entre deux noirs feuillets
Étouffant un sanglot, une larme d’été.
Je pleure mon amour dans le recueil glissé...

Être le chant plaintif d'un auteur troubadour,
Devenir un reflet, ce miroir de nous-mêmes,
Quel étrange destin qu'est celui de l'amour
Celui d'une autre vie, mais est-il vrai qu'on aime?

L'héroïne s'en va...le héros en partance,
Adieu l'union sacré c'est la fin d'un naufrage,
Et dans le vague à l'âme de la belle romance
Survient un vieux regret derrière un marque-page.

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Quand le poème a des beautés, quelques taches ne me choquent pas