J’ai passé une longue nuit à méditer le jour
Une éternité à voir la lumière d’un poème
Un rayon blême dans l’obscurité des jours
Secoue l’âme des mots et des symboles
Les graines qu’on sème dans l’oubli de la vie
Germent dans le sourire vierge de la parole
La beauté dort dans les regards des enfants
Dans les moments ignorés des hommes
Elle sourit aux plumes aux pinceaux aux mains
Et regarde avidement les yeux du cœur
J’ai vécu pour voir ce qui meurt
Quand une larme orne le front de la terre
J’ai écrit pour vivre dans la poésie
Le bonheur salutaire couvert de brumes
Les monts narguent la vanité du vent
Les vagues adoucissent l’aridité de l’ennui
La terre inspire encore le frisson de l’aube
Et cache tant de trésors loin de nos lèvres