Oh ! Gouvernants sanguinaires et impitoyables
Croyez-vous bien faire en voulant nous rendre misérables
Avec votre doctrine libertine
Pleine d’épines assassines qui vous dominent
Jusqu’à vous avoir rendu des hors la loi
Capables de faire n'importe quoi à la fois
Quitte à ce que la Grèce tombe en ruines

Nous privant ainsi de vin et de pain au quotidien
Jusqu’à faire ressentir à nos entrailles la faim
Jusqu’à nous pousser enfants hommes et femmes
A nous sacrifier corps et âme
Contre vos crimes infâmes
Ourdis par l’égarement de vos âmes

Jusqu’à nous pousser à la révolte
Pour rétablir l’ordre grâce à nos cohortes
Et leurs inoffensives armes
Que sont leur mal vie et leurs larmes
Capables de venir à bout sans coup férir
Et avec excès de zèle
De tous ceux qui nous ont mis au bas de l’échelle
De tous ceux qui ont rendu notre qualité de vie rétrogradée
Résultat d’une corruption et incompétence avérées
Qui vous ont permis de vous enrichir sur notre dos
Jusqu’à devenir millionnaire en euros
En nous faisons porter le fardeau
De tous nos malheurs et nos maux

N’avons-nous pas fait comprendre
A ceux qui n’ont pas voulu nous entendre
Que la Grèce ne sera jamais à vendre
Et qu’elle ne renaîtra qu’à partir de ses cendres
Qu’elle ne survivra pas des miettes
Que les autres nous jettent et rejettent
Pour nous apprivoiser croyant affaire à des trouble-fête
Et allant jusqu’à nous aligner ainsi à tort
Sans regret et sans remord
Au même titre que les croque-morts
Alors que nous sommes encore et encore forts

N’avons-nous pas dit et redit jours et nuits
Avec autant de bruit
Que le moment tant attendu est venu
Pour délier nos bouches cousues
En rejetant la politique actuelle de l’oligarchie
Présage de division et d'internes conflits
Qui risque de nuire à notre progéniture
En la tartinant au fur et à mesure
Au gré de ses mésaventures
Maudites et à maudire
Dans son ministère des affaires à refaire
Jusqu’à se satisfaire de sa politique suicidaire
Tout en sachant que sa promesse d’une vie meilleure
N’est en réalité qu’un leurre

N’avons-nous pas avertit
Depuis plus d’une nuit
Jusqu’au jour d’aujourd’hui
Que nous lutterons sans relâche et sans repos
Du soir tard au matin sitôt
Jusqu’à rendre vulnérables
Ceux qui se déclarent intouchables
Jusqu’à rendre merdiques
Ceux qui ont commis des crimes économiques
Jusqu’à dénoncer ceux qui sont faux
Parce qu’ils ne sont pas à la place qu’il faut
Jusqu’à dévoiler les malfrats
Qui siègent au niveau de l’état
Sous couvert de gendarmes, magistrat et avocats
Et qui nous imposent leur diktat
Oubliant que seul notre unité sociale et notre volonté politique
Viendront à bout de notre défaillance économique

L’heure n’est plus à discourir
Mais plutôt de réagir
Sans nous apitoyer sur notre fatalité
Faisons de sorte à que l'oligarchie soit rejetée
En gagnant la confiance des tiers
Qui couvriront nos arrières
Pour venir à bout des va en guerre de dame misère
Sinon à l’avenir nous ne serons plus assez forts
Quelques soient nos efforts
Pour vouloir transmettre le flambeau sans remords
Aux sains d’esprit et de corps
Que sont ces jeunes étalons pur-sang
Futurs gardiens de la Grèce et son panthéon
Et de Léonidas descendant

Ne soyons pas comme cette autruche laquelle apeurée par ses ennemis
Enfonce son cou dans un trou croyant être à l’abri
Ne faisons pas comme cette grenouille
Au comportement étrange
Laquelle aux premières pluies dans l’eau plonge
Pour éviter qu’elle ne se mouille
Ne soyons pas comme ce coq
Dont l’écho du chant qui choque
Au loin ne porte
Qu’au seuil de sa porte
Et lequel n’est limité rien qu’à des envols
Qui le clouent au niveau du sol
Malgré son excès de zèle
A vouloir déployer ses grandes ailes
Soyons plutôt comme ce rossignol au chant féerique
Que l’on admire parmi tous les chants hétéroclites
Au chant oriental
Qui fait valser tant bien que mal
En amont et non en aval
La lune et ses étoiles

Quel que soit votre puissance
Nous viendrons à bout de votre nuisance
Quel que soit notre faiblesse
Nous vaincrons avec joliesse
Qu’importe-les occis en surnombre
Qu’importe-les occis en décombres
En aucun cas nous n'admettrons vaille que vaille
A ce que l'on soit alignés au même titre que le bétail
Qu'on expose sur des étals
Et qu'on marchande à l'international tant bien que mal
Sous couvert d'un typique code barre
Pour clouer le bec à ceux qui oseront crier gare

Car tôt ou tard certes avec retard
Nous remporteront la victoire
Avec honneur et gloire
En ayant le vin et le pain pour étendard
Tout en demeurant à l’image de Solon le sage fondateur de la démocratie
De Périclès le démocrate qui fit prospérer Athènes

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Celui qui éprouve du dégoût pour un arbre, ne doit pas profiter de son ombre.