Le Déménagement


O généreuse âme pourquoi ce chariot, ce bel étalon qui se cabre et hennit
C’est pour enfin t’aider à déménager, cher voisin qui partagea un jour
Avec moi son seul pain,sa seule bougie quand dans ma vie il faisait nuit
Et me couvrit de ses haillons pendant l’hiver, comme il me couvât de son amour

Me disait ma douce voisine, et dans son sœur tinte le glas de mon triste départ
-c’est trop pour moi o maman, le jour où je n’avais plus que toi pour mère
Tu me tendis une tendre main, m’illuminant comme un rai de Phare
Perdant tes enfants, je te suivis en ton enfant vers le vert cimetière

O chère âme je suis un simple pâtre que charment les pâturages
Au fil du soupir de la flûte s’écoulent mes vagues et mornes heures
J’aime les pauvres, les démunis comme le papillon aime les fleurs

Laisse cette diligence prendre un chemin de traverse, je n’ai en bagages
Qu’un humble Luth partageant ma hutte et pleurant ma vie à jamais,
Un cœur rongé de douleurs,et que j’oublie chez celle que j’aimais!


Luthoriental Le 28/08/2008)