Plus jamais nos vies d’avant ne seront ici,
Désormais ce que l’on sait de soi et d’hier,
On s’est découvert aussi beaux que précis,
De cet amour tu peux en être toujours fière.

Tu as connu le tumulte du froid des mers,
Obligée d’attendre que le calme revienne,
Les voiles baissées, le visage au goût amer,
Les larmes dans le cœur, oui les tiennes…

Les heures trop longues des dimanches,
Obligée de vivre ce qui n’est plus vivant,
Faire semblant, se retrousser les manches,
Et donner le maximum de soi aux enfants…

N’étant que des figurants aux obligations,
Et l’autre se sentant en sécurité des jours,
Ses soirées de prétextes ou de réunions,
Toi acceptant les yeux fermés son retour…

Et…

Ton coeur mort depuis longtemps pour lui,
S’est réanimé en un instant de vives flammes,
Ardent, le monde a repris le sucre de ses fruits,
Une lueur d’espoir au fonds abyssale de l’âme…

Le tourment s’est emparé du manipulateur,
Une cage de peines qui a ébranlé son édifice,
Piégé par ce qu’il croyait être le vrai bonheur,
Sa vie n’est plus que gravas délaissé des vices.

Maintenant sois heureuse…

LeCrieur…