Mélancolie, ce matin
tu es venue m'habiter,
bondissant sur moi
lourde et audacieuse.

D'un chant très lourd
tu m'as mise en émoi,
un pauvre émoi
rempli de tristesse.

Rapide comme l'éclair
je ne t'ai pas vu venir.
Tu m'as propulsée tout droit
dans la fragilité de mon âme.

Tu as fait jaillir de mes yeux
des larmes que j'avais figées !
Tu as réussi à me mettre en chagrin,
ce matin, tu m'as dominée !

Mon moi, vide de force,
cherche la soif d'adoucir
ce sentiment douloureux,
afin qu'il s'élance
dans le long silence de l'oubli...