la nuit de la grande révolution des lettres

Cette nuit les lettres ont pris le pouvoir
durant les songes les plus improbables,
face à face aux paraboles inaltérables,
elles ont martelé le pavé, gravé le trottoir..

Elles ont eu assez, de l’utilisation dérisoire,
qu’on faisait d’elles, aux caractères corvéables,
imprimées, sur du papier peu noble et recyclable,
dans tous les quotidiens gratuits du soir,

Elle ont libérés l’énergie du fol espoir,
une force aux reflets de l’encre impérissable
utilisée dans les arrières cours poétisables,
l’émotion, les sentiments et leurs mémoires…

Elles ont rapidement remporter la victoire,
sur les maux, les souffrances inénarrables,
racontées, décrites sur la page mais indésirables,
qui plongeaient les poètes dans le désespoir

Les ombres d’avant ont disparu, sans une larme,
le souffle d’une révolution à l’écrin de fables,
a imprégné la plume d’une évolution irrémédiable,
la grande obscurité de la poésie a déposé les armes

Les lettres ont renversé les systèmes illusoires,
brûlant les souvenirs des conflits impitoyables
à la marge du temps, les lignes les plus noires,
sont devenus feuilles de vie écornées et oubliables…