Pour bien faire l'amour...
Amour, mais amour fort, engagement total,
Je déteste l’amour en devoir conjugal,
Que ce soit pour le donner ou le recevoir,
Et je préfère m’abstenir que de déchoir.
Amour fusion et non pas amour mécanique,
Qui n’a pas de sens, ou alors, faut qu’on m’explique
Ce que plaisir Ă©goĂŻste peut apporter,
Quand ce qu’il fait au partenaire supporter.
Donner, donner sans compter, savoir combler l’autre,
Se soucier d’abord de son bonheur, pas du nôtre,
Car quand l’autre est heureux, nous ne pouvons que l’être,
La beauté de l’amour peut alors apparaître.
Mais c’est bien une attention de chaque seconde.
Dans chaque geste, il faut que la tendresse abonde.
L’amour est comme un grand concerto de Mozart,
Où le cœur jamais ne doit laisser au hasard.
Beaucoup croient qu’ils sont partenaires magnifiques,
Alors qu’en fait ils sont répertoires techniques.
Ils sont vides et creux, machinaux, ennuyeux,
Et ne valent pas les promesses de leurs yeux.
Nombreux aussi sont ceux ne pensant qu’à eux-mêmes,
Préoccupés de leur plaisir, ils croient qu’ils aiment
Alors qu’ils ne font qu’asservir leur partenaire,
Et le bonheur de l’autre en tout les indiffère.
J’ai au cours de ma vie rencontré des amours
Magnifiques, ordinaires, ou piteux sans détour.
Je donnais beaucoup et me contentais de peu,
Pourvu que la tendresse y soit présente un peu.
La joie de rendre heureux passait par-dessus tout.
Pour le bonheur de l’autre, il n’est rien de trop doux.
Et si certains ont ri d’une telle attitude,
C’est que de l’art d’amour, ils n’ont pas l’habitude.
En vrai, un simple détail fait la différence.
Pour bon nombre, il passe pour de l’insignifiance,
Mais pour la joie de l’autre, cœur doit s’engager,
Pour bien faire l’amour, il faut d’abord aimer.
Le 24 novembre 2006
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Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)