Plume de satin Inscrit le: 20/3/2015 De: Envois: 33 |
Le pont d'éternité Traversant le ruisseau des ombres de la vie En marchant sur le pont aux pavés de cristal, Tu comprendras, voyant ton âme poursuivie, La gêne pour te joindre à ton jardin natal.
Si ta conduite fut sans veulerie et franche Le pont s’agrandira car ton cœur était droit ; Mais, en tant que menteur, tu pourras voir qu’il flanche Car, petit à petit, son espace est étroit !
Tu verras que ton âme arrive sur la plaine D’un monde merveilleux conté par ton espoir ; A moins que, sur la fin, on lui coupe la veine, Le chemin n’étant plus que le fil du rasoir !
Le passeur t’aidera pour franchir tout obstacle Si tes remords sont vrais et tes regrets réels ; Mais tu ne pourras vivre, un seul jour, au pinacle Si tes mots étaient faux et tes gestes cruels !
La mort, mon cher ami, n’est pas une sentence, Elle qui se présente en forme de harpon ! Mais si ton cœur est pur, digne ton existence, Tu pourras l’éviter en franchissant le pont.
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