A l'aube qui s'affiche encore..
encore un jour à chercher à te plaire..
encore un jour à faire taire...
ce temps qui fissure les corps

J'aime tant l'instant présent
fait d'un baiser juste charmant
de caresses tendresses de l'amant
même si ce dernier.. un jour fera l'absent...

La solitude n'effraie pas l'amoureux..
quand dans son coeur se love l'aimée..
quand sur son derme s'inscrit l'éternité..
le visage de l'amour ne se fait jamais vieux...

J'aime tant imaginer l'amour bien lavé..
parfumé.. débarrassé de sa crasse
avec ses dessous de vierge lasse..
prête à se donner .. pour être aimée..

La solitude de l'après n'est qu'un instant..
où la petite mort a repris son souffle..
se détend.. les pieds dans les pantoufles..
aimer c'est aussi juste prendre son temps...

J'aime tant savoir qu'il aura des demains
des hommes qui liront des poèmes d'amour
qui poseront le genou à terre le coeur lourd..
sans perdre les pédales à la vue d'un sein...

La solitude poursuit les bien mal assortis..
l'espérance se nourrit de romances à vivre..
d'idylliques secrets remords gardés dans un livre..
écrit avec le sang exsangue qui a trop bouilli...

J'aime tant penser à mes futurs amours..
ceux qui se profilent dans mes rêves blancs..
vêtus de dentelles efféminées sans faux semblants..
sur l'épiderme du yin et du yang un petit détour..

Mais l'aube s'affiche encore..
et je dois encore chercher à te plaire..
cacher les blessures de mes chairs..
et être ce que je ne suis pas.. juste un corps...

Isabelle le 24 mars 2015

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