]La grande gueule et le verbe haut
une verve brute .. parfois acerbe
que je porte culotte ou bien la robe..
j'ai des coups de sang, des coups de chaud..

Dans les entrailles çà bouge !
l'estomac plein mais le sentiment..
que çà crève de faim.. lentement..
qu'ailleurs çà tire à boulets rouges...

Partagée, torturée.. entre contemplation..
et ruer sur l'injuste... dans ses brancards..
chasser ceux qui ont pour unique passion..
de détruire.. d'assassiner.. pour être peinards !

Si j'approche la folie et qu'elle m'offre ses liens..
je ne crains pas la camisole du jugement..
la langue bien pendue pensant faire le bien..
'' la critique est aisée.''.. face aux manquements...

La grande gueule et le verbe haut..
des petits poings serrés vive la France !
et puis... et puis.. s'affadissent mes idéaux..
quand on blesse l'enfance.. en silence..

Et puis.. et puis.. je m'agenouille devant Dieu..
lui parle avec véhémence.. montre du doigt notre Eden..
l'herbe est plus verte ailleurs çà fait des envieux..
âmes perdues brûlant des cierges de peines...

Ma grande gueule baisse d'un ton..
je suis si impuissante quand çà gronde..
quand l'orage éclate sur le monde..
dans ma tour d'ivoire je m'isole.. je fonds !

Si ma voix se tait, si l'envie de parler n'est plus..
c'est que j'ai trop fait travailler ma langue..
et trop baisser les bras.. et c'est si émue..
si déçue .. les amarres .. tant pis.. je largue...

Isabelle le 19 mars 2015

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