Avez-vous entendu la voix de Christian Ray ?
J’ai eu ce privilège de pouvoir l’écouter,
Avec une guitare, ses rimes sont sublimes,
En paroles et musique, le poète s‘exprime.

Je vous jure que j’ai cru reconnaître Maxime
Le Forestier, aussi chanteur-compositeur,
Cet autre qui reçut un éloge unanime,
En qui l’on reconnaît un excellent auteur.

Chris aurait mérité un semblable succès,
Car au petit écran il eût un jour, accès,
L’autre, dès Vingt-six ans, fut applaudi en France,
Lui n’a jamais connu telle reconnaissance.

Il jouissait néanmoins d’un talent authentique,
Et il eût mérité pareille renommée,
Aux Victoires ses pairs, l’auraient tous couronné,
Sur les ondes aujourd’hui passeraient ses musiques.

Depuis soixante-huit, il gratte sa guitare,
Et il est parvenu au sommet de son art,
À Maxime, pourtant, il n’a rien à envier,
Il a la même verve, et le même métier.

Il aurait pu écrire, tel Lennon, « Imagine »,
Et tout comme Hughes Auffray, « La chanson de Céline »,
Chanter, mieux que Sardou « La maladie d’amour »,
Il aurait confirmé que ça s‘en va l’amour.

Christian, tu es le fils préféré d’Aphrodite,
Déesse de l’amour et de la volupté,
Tu es sur Oasis un poète inspiré,
Mais la plupart ignorent ton immense mérite.

Il y a sur les ondes à manger et à boire,
Même des « Enfoirés », la chanson est bâclée,
Et Jean-Jacques Goldman est toujours adulé,
Lui qui a obtenu, et sans forcer, la gloire.

Que l’on t’ait évincé, je ne peux pas y croire,
Des « Enfoirés », récris, je t’en prie, la chanson,
Tu peux nous inventer, je le sais, un grand soir,
Tu fais partie de ceux qui ont une vision :

Une femme, dévêtue, échouée sur le rivage,
Tu la fais voir, ’en clair’, juste après le naufrage,
Tu la prends par la main, et, tendre, tu l’entraînes,
Et nous mènes, tout droit, jusqu’au jardin d’Eden.

Dumnac