Dans mon manteau de silence, je capitule..
la saison de l'hiver humiliée s'emmitoufle..
et s'est tant dénudée, se sent un peu ridicule..
même le vent mollit.. et modère son souffle..

Le printemps remue son corps doucement..
sur mes plates bandes sur de lui il s'avance
s'imposera dans les jours mauves lilas blanc..
des boutons comme des tétons sur la branche...

Dans mon manteau de silence, je frissonne...
les petites fleurs des champs ont le coeur vaillant
en meute elles batifolent et moi l'hiver je déraisonne..
je sais vos peaux réchauffées au froid devenu absent..

Mars en oublie sa giboulée quel lâcheur..
déjà le soleil crève le ciel embellit son bleu..
les nuages à peine cotonneux rient de bon coeur..
y a pas à dire le printemps sent le petit bonheur...

Dans mon manteau de silence, je vais m'en aller..
traînant encore un peu le pied vers le Nord..
dans les jardins çà s'affaire la terre ravivée..
çà respire à pleins poumons.. changement de décor...

Cà n'est pas encore ton heure dis ! Printemps..
moi l'hiver dans mon manteau de silence..
toi printemps dans ta robe légère impertinence..
je murmure aux oreilles de mes consoeurs..en m'évadant..

Une cour à la belle saison.. moi l'hiver raide comme le cierge..
si elle veut de moi encore un peu entre ses bras fleurissants..
je lui dirai des choses tendres des baisers dans cou d'une vierge..
le printemps est une demoiselle.. l'hiver un vieux prétendant...


Isabelle le 06 mars 2015.

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