illustration : Sibylle de Delphes. Michel-Ange .1509
Plafond de la chapelle Sixtine.

Sibylle idylle.
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Tel qu'à Delphes on la vit,
Sibylle divine aux âmes ravies.

Assise, lisant son parchemin, elle inspire,
Aux amants du temps, aux maîtres des lieux,
Les mannes à l'amour des âmes qui transpirent,
Baisers coulants, roulant sous l'hydromel des dieux.

Coup de foudre des amants, déversés de l'ombre,
Conjugue aux sentiments tous les regards sombres.

Belle chimie organique, la lune baille à l'étonnement,
Repeint en actions, les divinations aux étoiles pâles,
Passe aux yeux fiévreux distillant maints serments,
Les âmes se regardent, partent en avant, en douce opale.

Brûlant tout son encens en marchant à la lune d'allégresse,
L'augure relit en viscères et coule l'avenir de tendresses.

Plus loin, se bouleversent tous ceux qui s'aiment,
Les prévisions font tourner les jeunes pousses docilement,
Laissant place aux graines d'harpies, les rancoeurs sèment,
Une déchéance à l'amour, la pression de l'aimant.

Sibylle idylle, en douceur du soir, dans l'allégresse,
Marche en doux baisers coulants, dans la tendresse.

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