Ils ont volé le temps, kidnappé sa lumière
et l’instant évanescent s’est évanouit
évaporées les images au cœur de la nuit
de leurs fines esquisses aux icones immortelles.

Ils ont dépouillé les couleurs qui éclairent
et les personnages sur la toile ont pris vie
la violence de leurs maux nous a éblouis
dans le silence des métaphores en aquarelles

Ils ont dérobé les heures et les secondes,
arrêtées, suspendues au fil de l’envie,
aux tumultes des libertés inassouvis
ils ont préféré la palette en reflet du monde,

Ils ont cambriolé l’ instant et son sanctuaire,
en peignant des symboles et des allégories,
ils ont décris la guerre, les victoires embellies,
et la folie des hommes aux linceuls mortuaires

Ils ont escamoté l’amour en portraits de verres,
ils ont donné naissance au monde, et à l’infini,
ils ont glorifié les dieux, aux prières des idoles bénies,
et l’éternité est devenu leurs rançons éternelles.

Peintres et portraitistes du monde d'hier,
ces voleurs du temps, qui n' avait pas de prix,
ont laissé les empreintes d'un passé sans souvenirs
en figeant le moment, celui qu' ils croyaient éphémère...