Ils ont crié : « Allah Akbar ».
Semant la mort, de leur Kalash,
Après cette tuerie barbare
Ils sont partis, comme des lâches !
Ce ne sont sont que des salopards
Qui exécutent, et puis s’arrachent.

Charlie Hebdo : des journalistes,
Gisant dans des mares de sang,
Dans le bureau, des humoristes,
Qu’ils ont abattus froidement.
C’était pourtant des humanistes
Qui s’exprimaient en dessinant.

Oui, vraiment, il faut qu’ils le sachent,
Que tous les Français leur résistent,
Il n’y a pour eux pire outrage,
Qu’ils soient incroyants ou déistes.
Un simple crayon Karandash,
Suffisait à ces satiristes !

On ne cloue pas au pilori,
Les Wolinski, Charb ou Cabu,
Paris sera toujours Paris,
Charlie ne peut être abattu,
Il faut qu’on rie, il faut qu’on crie,
Et nous le dirons dans la rue.

Le dessin fut votre seule arme,
Vos géniales caricatures
Nous ont fait rire jusqu’aux larmes,
Quand vous railliez les dictatures ;
C'est qu'il fallait sonner l’alarme,
Écraser l’infâme et l’impur.

Ces bandits refusent l’image,
Mahomet prophète d’Allah,
Ils ont préféré le carnage,
Et aux mots, cet assassinat,
Laides cagoules sans visages,
Qui veulent nous dicter leur loi.

Nous la nions, elle est inique,
Nous aimons Voltaire et Rousseau,
Révérons notre république,
Restons fidèles aux idéaux,
Nous les croyants, nous les laïques,
Les intellos et les prolos.

Nous devons faire le gros dos,
Ils risqueraient de revenir,
Pour, chez nous, semer le chaos,
Tous ces Satans, tous ces vampires,
Qui manient le feu et la faux.
Ils sont morts comme des martyrs,
Nos héros de Charlie Hebdo.

Dumnac