INCERTITUDES
(Vers, noirs, courts et sans sucre)

La colère est en moi et aussi la nausée
Lorsque j’entends et vois, hyper médiatisée
Cette horde figée, bardée de certitudes
Chacun sa vérité et chacun son credo.
Mon Dieu qu’ils sont nombreux

Y a ceux qu’ont trouvé Dieu,
Flottent dans Sa lumière
Ta volonté est faite, c’est la béatitude
La stase exatique, l’expression des crétins.
D’autres Le trouvent aussi, et ces pantins sinistres
Se disent être son bras, et joyeux en son nom
Ils s’en vont répandant des ruisseaux écarlates.

Et puis il y a ceux qui ont trouvé leur Moi
Se trouvent êtres élus, comissèrent l’humain
Sous couvert philosophe, condescendent l’oracle
Qui doit guider la vie.
Peste soit des gourous, des prêcheurs et des maîtres

On argumentera : Le noir n’est pas tout noir
Et le blanc virginal, pas tant immaculé
Là je ne puis vous suivre, ils sont hors tolérance.
Mon Dieu que je les hais
Il ne pourrait d’ailleurs pas en être autrement
De la tribu sceptique suis tombé dans la fosse
Moi qui doute de tout, moi qui doute de moi.
Ballotté par le flot de mes incertitudes
J’erre la nuit venue, muni de ma lanterne
Cherchant la Vérité, espérant en secret
Ne jamais la trouver
Ca, c’est sur, incertaine
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Parceval triste