Plume de soie Inscrit le: 17/11/2014 De: Envois: 122 |
Chagrins jaunis. Le désespoir est doux comme un vieux miel ranci. Il coule, entre les sanglots secs, comme un ruisseau Que les galets froids ne peuvent, au fond du lit, Réchauffer sous la glace des jours bleus transis.
Le bonheur, ce rendez-vous manqué du malheur, File sa route en chansons de poètes fous, Quand il ne reste qu'à apprivoiser les peurs, Par quelques regards goguenards de vieux matou.
Monotonie d'une mélancolie sans heurts, Quand le désir a foutu le camp des rêves, Pour n'être que souvenir de baisers saveurs, Sur les lèvres coton des êtres sans sève.
Ma tristesse, je te veux comme maîtresse, Soit l'infidèle des adultères passions, A traîner sur les corps enivrés de liesse, Aux jours des amours froides des mortes saisons.
Cours, au lointain large des océans d'oubli, Cueillir les embruns salés de fortes vagues, Compagne du marin sans boussole, ahuri, Simple folie d'amour, où l'âme divague.
Une bouchée de terre, pour calmer la faim, Craque sous la dent, d'un grain de sucre durci, Pour nourrir les appétits de n'être plus rien, Sous le voile invisible des chagrins jaunis.
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