Plume d'or Inscrit le: 5/2/2007 De: Ile de France Envois: 789 |
Ainsi tu es parti... Comme le rameau séché qui du tronc se détache, Comme la feuille morte sous les assauts du vent, Comme le goémon que les marées s'arrachent, Comme le fil du temps qui va disparaissant.
Ainsi tu es partie en bordant ta grand voile, Sur l'océan des cieux aux marges ignorées, Tu étais mon rocher, mon port, ma bonne étoile, Sur le quai du départ tu m'as abandonné.
Je sais, tu n'es pas loin, tout juste au quai d'en face, Sur la rive bleutée d'un subtil univers, Mais dans notre maison où tu avais ta place, Le vieux fauteuil t'attend, s'ennuie et désespère.
Le destin est ainsi on ne peut rien y faire, Nous sommes si peu d'ici il faut en convenir, Je sais que tu m'attends à mon heure dernière, Les bras chargés de fleurs pour bien m'y accueillir.
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