MA BOHÈME.
MA BOHÈME. (Ma maman a eu 70 ans cette année, son papa est allemand... Petite soustraction...)
Je vous parle d'un temps,
Que ma vieille maman,
Aimerait tant omettre.
Elle naquit un jour-là ,
Puis fut déposée bas,
Dessous une fenêtre.
Car elle était le fruit,
D'un amour interdit,
Sur un grand lit de ruine.
Son père un inconnu,
Était aryen de mine
Et sa mère fut tondue.
Un poème, un poème,
c'est pour te dire, je sais cela...
Un poème, un poème,
C'est pour te dire, non... n'oublie pas.
Tel un ballot de rien,
Tu subis en chemin,
Des coups de désespoir,
Dans des foyers crasseux,
Chez des gens ténébreux,
Tu t'instillas de noir.
Et quand un bel héros,
Te sortit du cachot,
Tu rias aux étoiles.
Tu oublias l'hiver
Et tu levas ton voile,
Pour dire "oui" à mon père...
Ta bohème, ta bohème,
C'était avant, ton autre vie.
Ma bohème, ma bohème,
c'était avant et je l'écris.
Et puis quand je suis né,
Tu n'as pas supporté,
Mes cris dans tes nuits blanches.
Tu m'as donné le sein,
Tu as levé ta main,
Des coups en avalanche.
Et quand les médecins,
M'ont sauvé un matin,
Tu as crié " je l'aime"
Ils m’ont mis à l'abri,
Dans un chou à la crème,
Merci à toi Mamie.
Quand bien même, quand bien même,
Je sais les bleus que tu as pris.
Quand bien même, quand bien même,
Dit-moi comment j'aurai agi.
Malgré certains détour,
J'ai reçu de l'amour
Et même des caresses.
Ma mémoire à perdus,
Les coups que j'ai reçu
Et mes cris de détresse.
Plutôt que de crier,
Mon cerveau à trier,
Pour ne pas vivre triste.
Je me fous de tes torts.
Je n'ai pas fait de liste
Et je suis sans remords.
Et je t'aime, et je t'aime,
Je veux te dire, malgré cela.
Que je t'aime, que je t'aime,
Je veux te dire ces trois mots là .
Thierry