Plume de platine Inscrit le: 13/5/2014 De: Envois: 2944 |
Le jardin des délices Lors d'un visite au Louvre je fus attiré par ce triptyque. Dans la salle je ne voyais plus que lui, hors du temps. Je restais immobile à le contempler, destiné tragique : En un instant, j'avançais dans le jardin comme un enfant.
La salle s'évanouissait, les murs devenaient cieux, Les lattes du parquet redevenaient bois, forêts, Mes vêtements partaient en miettes sur l'herbe verte, Je devenais voyageur dans ce pays des Démons et de Dieu.
Autour de moi, femmes et hommes dansaient une farandole, Prés d'un lac, j'entendais des rires, d'amoureux soupirs, Des hommes chevauchant des licornes étaient plein de sourires, Spectateur de la Joyeuse Assemblée, des étranges fariboles.
J'aperçus mêlés aux humain d'étranges animaux, Mi humains avec de longues jambes, aux mains effilées Attirant dans d'effrayantes Bacchanales de pauvres sots Qui ne voyaient pas dans ces jeux l'horrible destinée.
Les Démons se moquant des Humains affutaient leurs lames, Tranchaient les corps, découpaient les cœurs. Dans un gigantesque hachoir, ils y plongeaient les âmes : Le Jardin des Délices devenaient un Royaume de Douleurs.
Comme tous, mon Eden était perdu, Je criais de toutes mes forces pour m'évader, Autour de moi je vis le paysage se lézarder, La salle du musée était revenue.
Faut il maudire Jérôme Bosch pour son jardin Ou voir dans sa peinture illuminée Un avertissement aux pauvres humains, Une parabole pour nous éclairer
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