danseuses de la nuit

Elles dansent en folles cadences dans l’azur
emportant tendrement le souffle des mots d’amour
qui filent sur la page aux troubadours
et chaque nouvelle rime est un doux murmure

Elles ondoient en reflets sur tous les océans
sur l’écume elles tracent des milliards de lignes
des petits points lumineux comme des signes
des ivresses et de l’immensité du temps

Elles sont inaccessibles ou à quelques encablures
Dans les pupilles qui déclament les passions
il y a l’infini céleste et dix milles constellations
des passés ancestraux, des lointaines blessures,

Elles illuminent de leurs vers en éclat de diamants
au delà des multitudes de Cassiopée et du cygne.
Elles valsent sans fin et jamais ne se résignent
ces reines de la nuit scintillent depuis longtemps...

Elles dansent éternellement dans les regards purs,
elles sont vie après vie, les étoiles en fascination,
Et quand la nuit éteint le soleil et allume Orion,
dans le ciel apparaît ces danseuses vêtues des plus belles parures...