Ses flancs rafraîchis par la Méditerranée,
La jument agitait son panache aux crins blancs,
Promenant son élégance au soleil couchant,
Dans la tiédeur de ce très languissant été.

Sans aucun licol ni impétueux cavalier,
L'animal filait de son sabot conquérant,
Onduleuse crinière et les naseaux au vent,
Heureux de galoper dans cette immensité.

Les vagues mousseuses captivaient l'équidé,
Caressant ses pattes fines d'un flot d'argent,
Aussi étincelant qu'un éclat de diamant,
Savouré par le cheval avec volupté.

La belle pouliche au regard noir insolent,
Piaffait sur la plage de sable mordoré,
Apaisée par une éphémère liberté,
Hennissant de joie à la vue de son gardian.