Le vent souffle ce matin
Au somment de la colline
Un souvenir me renaît
Très, très loin dans le passé
De Antonia ma petite cousine

Lorsque nous allions ramasser
Lorsque nous étions gamines
Les fleurs blanches et rosées
Des très belles églantines.

Un vent doux nous caressait
Notre peau si blanche et fine.
Notre petit panier saturé
Moi qu’étais la plus maligne

De deux années son aînée
J’avais la bonne combine
Je connaissais les bons coins
Où la colline domine.

Nos jumelles à la main
Et notre allure coquine
Nous surveillons de très près
Le jardin d’Odette, la tantine.

Le chat qui avait peur du chien
Qui courait d’un air affolé !
Rentrant vite dans la cuisine
De notre gentille tantine

Et nous, de loin ont se marrait !
De voir comme elle criait
Avec un balai à la main
Notre adorable tantine.

Personne ne lui obéissait
Alors la colère lui montait !
Lui donnant très bonne mine
Un calmant elle prenait

Pour s’enlever sa chagrine
On voyait aussi s’énerver
Nous nos jumelles humidifiées
Dans nos mains de coquines.

En rentrant, le soleil couché
On ne pouvait pas s’en empêcher
De rire de nos combines.
Notre tante nous questionnait
Et nous faisions les malignes

En gardant notre secret
Pour ne pas fâcher tantine.
Car elle nous régalait
Par si bonne cuisine
Ses bonnes tartes meringuées
Et ses gratins d’aubergines.

Un vent souffle ce matin
Au sommet de la colline
Et j’ai envie de pleurer
En pensant à ces années
Où nous étions des gamines.

Le temps a si vite passé
Je ne plus ni ma tantine
Ni ma petite cousine
Tout est mort et enterré
Rien ne reste que le souvenir…

Paquita