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Personne ne te voit, funambule et belle Statue de bois, matière première, modeste art, Noyant d'impossibles heures au puits du jour, Succombant à ce qui s'espère de l'oubli, Frêle et somnambule de tristesse en ennui.
Somnambule, Ã te perdre de toujours.
Il manque un parapluie à ton cœur ; c'est à peine, Un chapeau aux stupeurs de ton âme, cette ombrelle ; Ils pleurent autant d'armes que les larmes peinent, Et personne ne te voit, funambule et belle.
Funambule, Ã suffoquer des jamais.
Si la vie est trop sombre à l'ombre de tes peurs, Si ton bateau sombre naviguant de ses leurres, S'il n'y a plus assez de nombres à compter, De contes pour nommer, de contrées rencontrées...
De rencontres en rencontres à contre-jour, Si tout manque aux heures où les cloches sonnent, Et si même les fleurs manquent à ta couronne, L'infini vagabonde, vagabonde, mon amour...
Vagabonde, Ã puiser des lendemains.
Dans ton ciel ma fille, étincelle, il fait noir, Nuit et voiles, où s'éteint la raison des prières. S'il n'est pas assez de tombeaux pour tes étoiles ? Il ne doit pas manquer de lueur aux lucioles.
Sous l'océan ma fille, il n'est que trop de vagues, Remous dommages vacarmes point de douceur, Nage ; et si autour de toi se forme une ligue, Il n'est point assez d'ennemis contre ton cœur.
La Terre pourrait même sourire chaque fois que tu t'y perds.
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