Mon Big Bazar à moi il est sur « Nostalgie »

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Un poème de Sabine Aussenac, illustré par Corbis.-mise en page la déesse Orangelle!

Au doux bois de Trousse Chemise,
J’entends comme un vol d’aigle noir.
Une petite cantate vole, douce brise,
Vers blonds enfants de Göttingen pleins d’espoirs.

C’était bien, c’était chouette,
Chez Laurette ou dans le Loir et Cher.
Tes chemises blanches aux airs de fête…
Pour un flirt avec toi, j’aurais vendu ma mère !

Aux Champs Elysées ou en haut de la colline,
Je vois les Daltons : ils mangent des p’tits pains au chocolat !
Notre été indien, couleur aquarelle ou sanguine,
Te fait d’Amérique même si tu n’existes pas.

Si j’avais un marteau, je deviendrais Claudette !
Mes lundis au soleil seraient nos paradis…
D’Alexandrie le phare nous fait tourner la tête ;
Le téléphone sonne : tu es trop tôt parti…

Monsieur cent mille volts rit de sa solitude !
Paris, les Plaines d’Ukraine, il a tout mélangé…
Allo papa tango Charly rendez-moi mes certitudes,
Sur mon Lac Majeur il a bien trop neigé.

C’est ma prière en ce matin :
Entendre encore chansons futiles,
Me réveiller dans une France qui va bien !
La variété ça réconforte, même si c’est ridicule !

Alors je me sens ritale et je le reste,
Et puis c’est moi Gérôme ou petite Sheila…
C’est pas Sinatra, mais on dirait presque
Le bonheur, quand tous chantent avec moi !

La Californie je la siffle à tue-tête,
Et parfois même j’entonne Johnny !
C’est une belle histoire qui me rend guillerette,
Mon Big Bazar à moi il est sur « Nostalgie »…

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Lou, aux nuits rossignol...