Au coin d'une rue où se consumait vie
Une femme éprouvée dans son drapée noir
Attendait hantée que s'achève l'histoire
D'une dernière page que l'on tourne démunie

Sa beauté cachait sa grande tristesse
Le pur de sa peau une forte générosité
Que l'on aurait voulu glaner avec respect
Pour ne pas entacher malotru, sa justesse

Passant de par là, dépourvu d'ambition
Un homme les yeux rivés sur l'indiscret
Rencontra ce regard perdu, dans l'oubli désespéré
Il y reconnu une beauté d'âme comme prémonition

Soit! Le cœur est un tendre secret
Pour enfermer une douce silhouette
Au fond d'un rêve d'amourette
Quand étreindre vie, il voudrait avec bonté

L'homme de retour en son solitaire logis
La douce image croisée lui imposa de l'aimer
Comme une icône vénérée à satiété
Que l'on prie ravi, dans le réel de ses nuits

Son âme aurait voulu contristée
Revoir ses yeux où l'éclair jaillirait
Pour ensorceler son cœur passionné
Et étreindre lèvres éprises de sincérité

Le ressassé temps a traversé la ville
Pour retrouver jour après jour coin de rue
Le regard troublé, figé comme une verrue
Sur le transparent d'un amour fébrile

La vie serait-elle image qui vous laisse l'aimer
Sans jamais avoir un jour, liberté de la posséder
☼ŦC

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j'irai par vos hameaux cueillir vos mots pour vous les offrir bouquets versifiés toujours plus beaux