Assise au bord du puits elle attend sans se plaindre.
Que quelque villageois menant ses animaux
Passe à proximité. Alors sans dire un mot
Elle tend une main comme pour les étreindre.

Elle devine au bruit qui est venu vers elle
Une femme, un enfant ou bien encore un vieux.
Elle tend une main la paume vers les cieux
Et de son autre main agite son écuelle.

Un sourire ébauché flotte sur son visage
Et sa bouche édentée d'avoir manqué de soins
S'ouvre, elle invoque Allah et le prend pour témoin
De son grand dénuement si terrible à son âge.

Dans l'eau tirée du puits elle ne voit sa mine
Ses pauvres yeux sont morts il y a très longtemps.
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Elle rêve parfois et son coeur est content
De sa vie d'autrefois quand elle était gamine.


Adn 15.03.2014

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