Plume d'or Inscrit le: 13/5/2014 De: Envois: 556 |
Au parloir... Il est probable que maintenant Dans ces heures perdues, tu déambules Tu tournes en rond dans ta cellule. Dans une prison à cinq cents personnes peut être Tu as plus besoin que moi de sentir un ami un être te prendre dans ses bras Le temps est celui de récolter ce que l'on a semé.
Le bout pointue des regrets Fait plier le dos des livres que tu lis Coupe  la langue aux plaisanteries Et depuis longtemps tes rêves se sont retirés Le temps est celui de prolonger les minutes passées à fumer.
Il est encore probable Que dans les antichambres de tes pensées C'est moi qui suis en train de m'y promener Il est encore probable Que je suis en train d'y dessiner Une image folle et déjantée Frappant à tes yeux de velour Comment as- tu fais fondre tant d'amour?! Le temps est celui de me condamner.
Tu peux te demander qu'est ce que je fais à  cet instant? Et tes pronostiques sont justes très probablement Et de loin tu te poses encore cette question "et si..."? Qui te démange de l'intérieure, rongé par la honte Le temps est celui de faire les comptes.
Depuis longtemps les parloirs du dimanche sont sorties de ton esprit Et ça fait un bon moment que tu ne reçois plus mes lettres, n'est ce pas mon amie? Tu portes en toi un espoir sans pourcentage Comme celui que tu m'as donné à mon plus jeune âge. Même si tes yeux ne regardent pas le gardien C'est ton coeur qui lui lance un appel sans fin A l'habitude de ton nom prononcé Ta patience prend fin au dernier courrier. Et tu as du déjà  commencé à injurier Le destin, moi même, et notre amour Faisant les cents pas dans la cour Cet amour qui pour toi  a commencé tout seul comme un grand, S'est fini par se tuer par lui même avec le temps Mais tu es encore à la bonne place, celle qui n'a pas péché, jamais fauté, innocente n'ayant pas perdu la face Le temps est celui de maudire sa destinée.
Je ne t'avais pas appris à attendre J'ai toujours été là à l'heure ma chère et tendre. J'étais avare dans ma colère, j'aimais sans compter, et je le suis toujours mais... J'éprouve pour toi à présent ni amour ni hostilité Le temps d'en terminer était depuis bien longtemps dépassé Le temps est celui de remmettre à plus tard, de décaler.
Mon erreur innocente, je me retire de ta vie trépidente.
L'entretien est terminé.
Tristan Le Patient (TLP)
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