Un œillet amoureux d’une rose,
De loin, timidement l’espionnée,
La trouvant aussi belle que grandiose,
Voulait à tout prix l’épouser.

S’approchant d’elle craintif,
De bon matin à la rosée,
La rose le voyant si timide,
Se ferma pour pas le faire remarquer.

La rose voulant un amoureux viril,
Et non pas un timide Å“illet,
Comme quoi une rose pour se laisser conquérir!
L’inquiétude ne veut absolument rien.

Il faudrait que l’œillet de toutes ses forces,
Se fasse saigner une entaille creuse,
Supportant devant elle, la douleur affreuse,
Serrant entre ses pétales ses épines piqueuses,
L’embrassant a sa corolle d’une façon dangereuse,
Voici le beau fleuron, qui aurait conquit la rose.


Paquita